En cent-cinquante années d’histoire, le XXe a muté. Dès le XIXe siècle les plans de rénovation se sont succédés. La destruction des immeubles insalubres, des taudis, des masures n’a pas cessé. Une rénovation globalement réussie grâce aux habitants et aux associations qui ont lutté pour empécher certains plans d’urbanisation de se réaliser. Hier cette population, stigmatisée, présentée comme une bande « de voyous, de gredins, de pétroleurs, d’incendiaires, d’égorgeurs », est aujourd’hui regardée comme exemplaire, intéressante, riche. La dimension tragique du XXe est réelle, ses centcinquante années d’histoire le démontrent, terre de lutte, terre d’asile, terre de souffrance mais aussi terre de joie. Après la terreur et l’occupation militaire le XXe s’est relevé. L’intégration du XXe à Paris s’est faite progressivement, liée à son urbanisation et à son développement économique, c’est un arrondissement populaire. La clef de cette réussite se trouve dans l’histoire du mouvement ouvrier parisien. En quittant le centre de Paris, les ouvriers ont apporté avec eux toutes les traditions révolutionnaires mûries au fil du temps au coeur de la capitale. Tourné vers l’avenir où le XXe aura un rôle à jouer, comme autrefois.

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